En bref

Des nouvelles de nos labos

Des nouvelles de nos labos

Robots et humains, main dans la main ?

Et si au lieu de remplacer les humains, les robots pouvaient accomplir des tâches en synergie avec ces derniers ? Mais aucun robot n’est aujourd’hui capable d’interagir en temps réel avec l’homme de façon sécurisée.

C’est autour de cette question que s’est monté le projet CoBot (collaborative robot), financé par l’Agence nationale de la recherche et porté par le laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LAAS - CNRS), en partenariat avec le Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA - université Toulouse III / CNRS) et le laboratoire en ingénierie, recherche et intervention, sport, santé et environnement (IRISSE) de l’université de La Réunion.

Ces trois laboratoires tentent de comprendre les synergies entre deux humains pour transporter une charge et de les reproduire entre un être humain et un robot humanoïde. IRISSE apporte notamment son expertise en biomécanique et neurophysiologie (analyse et modélisation en 3D des angles articulaires, mesures de forces, de l’activité musculaire) pour comprendre les stratégies biomécaniques et physiologiques nécessaires à la tâche. Les résultats obtenus seront ensuite implémentés et testés sur des robots.

Contact :
Nicolas Turpin, maître de conférences
Laboratoire IRISSE - laboratoire en ingénierie, recherche et intervention, sport, santé et environnement

Un drone pour suivre l'érosion des plages !

Le service national d'observation des dynamiques côtières (SNO DYNALIT) est un réseau d’observation de l’évolution du littoral en France. Il coordonne 10 observatoires des sciences de l’univers (OSU), 22 universités et 20 laboratoires de recherche. Dans ce cadre, l'OSU Réunion s'est équipé (grâce au soutien financier de la DEAL et de l'université) d'un drone pour étudier l'évolution de la topographie des plages. Après une longue phase de préparation (formations des personnels, autorisations administratives) l'instrument entre en phase opérationnelle. 

Philippe Grandjean, responsable du pôle Drones Observatoire de Lyon et Marion Jaud, ingénieur de recherche CNRS à l'Institut Universitaire Européen de la Mer, ont effectué une dernière mission pour finaliser la prise en main de ce drone et de toute la chaîne de traitement des données recueillies par l'équipe du projet. Celle-ci, composée de Yoan Benoit et Pierre Stamenoff de l’OSU-Réunion, de Gwenaëlle Pennober de l’UMR Espace-dev et de Florian Jouvenot, étudiant de Master 2 RNET, dispose maintenant d’un nouvel outil pour alimenter le réseau DYNALIT, interlocuteur privilégié des politiques de gestion des risques littoraux.

 

Contact :
Gwenaëlle Pennober, professeur
Unité mixte de recherche Espace-dev - Espace pour le développement

Au chevet du flanc est du Piton de la Fournaise

Du Piton de la Fournaise, on connaît bien les éruptions qui en font l’un des volcans les plus actifs au monde. Ce qu’on sait moins, c’est que le flanc est de ce volcan de l’île de La Réunion glisse d’environ 2 cm par an. Ce phénomène est récurrent sur les îles volcaniques et n’a rien d’alarmant.

Une mission scientifique de grande ampleur a été menée en 2017 par le LGSR, notamment basée sur la tomographie de résistivité électrique. Cette technique consiste à envoyer un courant électrique dans le sous-sol et à mesurer la résistance de celui-ci à se laisser traverser par ce courant, donnant ainsi de précieuses indications sur sa composition. Cela a permis de réaliser une image du Piton de la Fournaise (un peu comme celle d’un scanner) et de savoir où se situent les zones de faiblesse à l’origine du glissement de son flanc est. La technique est utilisée pour d’autres volcans insulaires, comme l’Etna. À La Réunion, 19 chercheurs, ingénieurs et techniciens ont été mobilisés et ont déployé plus de 20 km de câbles sur le volcan, dans des conditions parfois extrêmes.

Ce film retrace cette mission scientifique.

Contact :
Anthony Finizola
Unité mixte de recherche Laboratoire Géosciences Réunion

Une cartographie des ondes qui nous entourent

Durant les deux dernières décennies nous avons assisté à un développement constant des technologies de communication sans fil. Afin d’obtenir une cartographie en temps réel de la puissance des ondes électromagnétiques, le projet CARERC (CARtographie Electromagnétique par Réseaux de Capteurs) propose la réalisation d’un réseau de capteurs mesurant la puissance de ces ondes. Les valeurs mesurées sont enregistrées dans une base de données, à partir de laquelle elles pourront être utilisées - en direct - par un outil de visualisation et d'analyse.

Au-delà de la mesure des ondes électromagnétiques, ce réseau se veut autonome en énergie afin de pouvoir fonctionner dans tout type d’environnement et capable d'embarquer d'autres types de capteurs.

Financé par le fond FEDER et d’une durée de deux ans (2017-2019), le projet est porté par le LE2P-ENERGYLab.

Contact :
Pierre-Olivier Lucas de Peslouan, ingénieur de recherche
LE2P - Laboratoire d’Energétique, d’Electronique et Procédés