Des nouvelles de nos labos
Des nouvelles de nos labosLa pratique des activités physiques et sportives à La Réunion
C’est une première, une équipe d’enseignants-chercheurs de l’Université de La Réunion, avec l’appui de l’INSEE, l’INJEP et en collaboration avec l'Ipsos, a reproduit l’étude nationale sur les pratiques physiques et sportives 2020 à l’échelle de l’île.
Auparavant, les indicateurs chiffrés des activités physiques et sportives (APS) provenaient des fédérations sportives locales, qui ne représentaient pas la totalité des activités. Cette enquête permet, au contraire, d’établir une mesure plus large de la pratique des activités physiques et sportives à La Réunion, et enregistre ainsi que près de 81 % des Réunionnais déclarent avoir pratiqué une APS en 2021.
Ce phénomène de massification des APS est d’abord soutenu par un forte pratique auto-organisée. Sur le panel des personnes interrogées qui ont déclaré avoir pratiqué une activité physique et sportive, 77% indiquent la faire hors de toute structure sportive.
D’autre part, cette enquête révèle aussi des différences de pratique selon les paramètres sociaux. Il peut s’agir de l’âge (83% des 15-29 ans pratiquent contre 76% des 50+ans), du sexe (86% des hommes pratiquent contre 76% des femmes) ou également du niveau de diplôme (89% despersonnes ayant un niveau bac ou plus pratiquent contre 70% des niveau inférieur au bac).
Les résultats de cette enquête régionale fourniront des indicateurs chiffrés qui serviront d’aide à la décision aux politiques publiques, mais aussi de base pour de prochaines études, sur l’impact de la sédentarité par exemple. L’ensemble des résultats peut être consulté sur le portail Peigeo.re.
Cette grande enquête a été financée par les fonds européens FEDER, l’État et la Région Réunion (GURDTI/20192071-0022951 Sport Humain 2020).
Contact :
Sylvain Cubizolle, Fabrice VIALE, maîtres de conférences
En savoir plus sur le projet
Plug in labs Université de La Réunion
Plug in labs est une plateforme permettant de rendre visible les compétences et les expertises des laboratoires de l'université et de les mettre en relation avec l'ensemble des acteurs du monde économique. Cet outil permet des connexions bilatérales, mais également la construction de plateformes de travail collaboratif.
L'outil se présente comme un site offrant un moteur de recherche de savoirs faire des laboratoires et s’appuie sur une base de données mise à jour en temps réel. Ce portail permet, grâce à une recherche par thématiques ou mots-clés, d’obtenir une liste précise des expertises et offres de services des 22 laboratoires de notre université. À plus long terme, il sera également possible d’intégrer les équipements de l’établissement à cette liste.
Dans le regroupement des régions Bretagne et Pays de la Loire où Plug in Labs est implanté depuis presque dix ans, l’outil a permis une vaste cartographie des acteurs du secteur avec plus de 680 laboratoires et 177 plateformes de travail.
Officiellement lancé fin mai pour l’Université de La Réunion, avec une présentation lors du Lab’tour, le déploiement de Plug in lab nourrit de grands espoirs au sein du monde de la recherche et du développement. Ainsi, cet outil va permettre de faciliter la mise en relation avec des acteurs socio-économiques, locaux ou nationaux, mais également avec d’autres laboratoires ou entités publiques.
Contact :
Service partenariats et valorisation
En savoir plus sur la plateforme
REACT, l'autonomie énergétique des îles
Le laboratoire ENERGY-Lab est membre du consortium Européen REACT qui réunit onze pays et huit îles pour co-construire l’indépendance énergétique des territoires insulaires.
Afin d'y parvenir, le consortium a commencé avec des démonstrateurs sur trois îles “pilotes” avec Graciosa, dans les Canaries, San Pietro au sud de la Sardaigne et Inis Mór, à l’ouest de l'Irlande.
Dans un premier temps, le consortium a étudié la production d’énergie renouvelable sur les îles pilotes, ainsi que les liens entre la production, le stockage et la consommation afin de coordonner la gestion de ces trois facteurs. La Réunion fait partie des îles suiveuses, qui ont apporté un soutien technique pour les modèles de prévisions lors des premières phases.
Désormais REACT se concentre sur les étapes nécessaires aux changements d’échelles pour appliquer la méthode sur les îles suiveuses. En effet, la taille des îles pilotes ne dépassent pas 50km², ce passage représente donc une étape clé pour dimensionner les dispositifs et mesurer les bénéfices socio-économiques à plus grande échelle.
“La plupart des solutions techniques sont connues, maintenant il faut réussir à les intégrer à nos réseaux et à nos modes de vie.”
Après les phases de déploiement sur les îles suiveuses, le consortium aimerait viser l’autonomie énergétique de ces territoires. Cet objectif est ambitieux, mais primordial face à la crise énergétique et environnementale. En effet, les îles sont bien souvent dépendantes énergiquement d'un réseau voisin ou des importations de carburants fossiles pour une production sur place. De plus, elles sont parfois soumises à une très forte variabilité de la demande en fonction du tourisme saisonnier.
La diversité géographique et climatique des territoires du consortium permet la construction de modèles résilients, La Réunion est donc un atout pour le réseau en tant que seule île tropicale.
Contact :
Dominique Grondin, maître de conférences
En savoir plus sur le projet et sur le laboratoire Energy-Lab
Aquamarine, l'intérêt des aires marines éducatives !
Le projet Aquamarine 2.0 financé par la Fondation de France a pour but d’étudier l’intérêt, le développement et les freins qui peuvent accompagner les aires marines éducatives (AME), implantés à La Réunion et à Mayotte avec un transfert du dispositif à Madagascar dans le cadre de l’école La Saline de Tuléar gérée par l’ONG Bel Avenir.
Nées en 2012 en Polynésie française, les AME sont des dispositifs qui visent la gestion participative d’une zone marine littorale par des élèves du CM1 à la 3ème. Un élément essentiel de cette démarche est la rencontre entre ces enfants, leur enseignant et des professionnels de la mer liés à la préservation du littoral, ainsi qu’avec les élus locaux. L’objectif de ces rencontres est d’assurer la transmission de connaissance, de savoir-faire et de savoir-être aux prochaines générations.
À travers les AME, le projet Aquamarine met à contribution des équipes interdisciplinaires composés de chercheurs issus de disciplines telles que la science de l’éducation, l’anthropologie, l’écologie ou encore la biologie marine. Le projet étudie deux volets de recherche complémentaires. Un volet éducatif, qui concerne le lien avec le programme scolaire des élèves, l’appropriation du sujet par les professeurs et les parents d’élèves. Ainsi qu’un volet anthropologique qui concerne le rapport qu’entretiennent les communautés Humaines avec l’environnement, les modes de vie, les croyances, les savoirs, les pratiques culturelles.
Aquamarine est porté par le Centre Universitaire de Formation et de Recherche de Mayotte (CUFR) et coordonné par Georgeta Stoica, membre du laboratoire ICARE de l’Université de La Réunion.
Contact :
Georgeta Stoica, maître de conférences en anthropologie