Grand angle

Les PUI, vitrine de la recherche à l’Université de La Réunion

Les PUI, vitrine de la recherche à l’Université de La Réunion

Fondées en 2017, les Presses Universitaires Indianocéaniques ont désormais leurs statuts et seront bientôt dotées d’un comité éditorial. Leur catalogue compte déjà près de 40 publications. Adossées à la faculté des Lettres et Sciences Humaines, les PUI se structurent progressivement dans le but de mettre en valeur les fruits de la recherche menée dans l’océan Indien et au sujet de l’océan Indien, dans tous les champs disciplinaires.

Les Presses Universitaires Indianocéaniques se font progressivement connaître de la communauté universitaire réunionnaise et, au-delà, de la communauté scientifique s’intéressant à l’océan Indien. Jusqu’en 2017, date de leur création, l’Université de La Réunion avait une démarche de co-édition, avec des maisons locales (K’A, Epica…) et métropolitaines (Karthala, L’Harmattan, PUF…). Si le BTCR (Bureau Transversal des Colloques, de la Recherche et des publications) n’a pas abandonné les projets en co-édition, la priorité est désormais donnée à la marque éditoriale « PUI ». 36 publications figurent déjà au catalogue des Presses Universitaires Indianocéaniques, qui ont pour vocation la diffusion des travaux des enseignants-chercheurs de l’Université de La Réunion, des autres universités de la région et ceux menés au sujet de l’océan Indien par la communauté scientifique.
« Nous avons déjà publié des textes en anglais ou en espagnol, le but reste néanmoins de combler le déficit de visibilité de nos recherches et de notre production », souligne Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, maîtresse de conférences en littératures françaises et francophones et directrice des PUI.
Le projet a franchi une étape supplémentaire en mars dernier avec l’adoption par le conseil d’administration de l’université des statuts des Presses Universitaires Indianocéaniques, qui deviennent un service de la faculté des Lettres et Sciences Humaines. 

Un comité éditorial en 2023

Cette existence juridique va permettre la mise en place d’un comité éditorial dans les prochains mois. Il sera composé de membres de droit et de membres élus, proposés par les laboratoires et centres de recherche de l’université, en veillant à représenter le plus de champs disciplinaires possible. Il aura notamment pour rôle de sélectionner les manuscrits candidats à la publication, dans le respect d’une politique éditoriale prédéfinie. Cette fonction est jusqu’à présent assurée par les éditeurs des ouvrages lorsqu’il s’agit de volumes collectifs, par les jurys de thèse lorsqu’il s’agit de doctorats, et par Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo.


Les PUI ont pour coordonnatrice administrative et technique Marie-Pierre Rivière, responsable du BTCR, épaulée par Valérie Mesgouez, chargée d’une mission d’appui visant d’une part à identifier des sources à rééditer et rechercher les accords des ayants-droit, d’autre part à mieux faire connaître les publications des Presses et les faire entrer dans un circuit national de référencement et de diffusion/distribution. Les travaux édités par les PUI sont élaborés, mis en page, maquettés par les secrétaires d’édition du BTCR puis imprimés par des entreprises locales ou par le service de reprographie de l’université tandis qu’une édition numérique est  commercialisée en ligne et accessible sur toutes les plateformes nationales et internationales de vente. La dématérialisation est, en effet, un vecteur essentiel de la diffusion du savoir et de l’ouverture de la science à un large public. En veillant à ne pas concurrencer les éditeurs privés, les Presses peuvent également rééditer des ouvrages devenus introuvables. Ce fut le cas récemment des Marrons de Louis-Timagène Houat, premier roman réunionnais (1844), qui s’est déjà vendu à 1 400 exemplaires.


Le site des Presses Universitaires Indianocéaniques diffuse également en ligne, gratuitement, deux revues de sciences humaines : TrOPICS et Carnets de Recherches de l’océan Indien. Son contenu est appelé à s’enrichir régulièrement .

 

Le but reste néanmoins de combler le déficit de visibilité de nos recherches et de notre production

Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, maître de conférence en littérature francophone et directrice des PUI

Le renouveau des presses universitaires françaises

L’essor des PUI s’inscrit dans un mouvement global de renouveau des presses universitaires françaises, encouragé par les pouvoirs publics. La loi pour une République numérique (2016), puis le plan national pour la science ouverte (2018) ont promu une politique d'ouverture des données et des connaissances et la circulation du savoir.  En 2017, l’appel de Jussieu pour la science ouverte et la bibliodiversité avait été lancé par un collectif de chercheurs et de professionnels de l’édition scientifique, dans  le même objectif. Dans de nombreuses universités et établissements d’enseignement supérieur, naissent ou renaissent des initiatives éditoriales visant à partager avec les universitaires, les étudiants mais aussi le grand public les avancées dans tous les domaines de la recherche. Le paysage de l’édition scientifique ouverte se professionnalise, l’Université de La Réunion souscrit pleinement à cette tendance. Les PUI nouent actuellement des relations avec d’autres universités, notamment ultramarines, dans le but de développer des partenariats et des co-éditions. 

Librairie, livres et revues en ligne

La liste des publications des PUI, le formulaire de soumission, les consignes de présentation et diverses informations sont disponibles sur leur site internet.

Le site permet de commander les livres imprimés par mail (des frais de port s’ajoutent au prix des ouvrages) et d’accéder aux versions numériques via la plate-forme Numilog. Les versions imprimées sont disponibles dans les librairies et peuvent également être achetées à la librairie du BTCR, à la faculté des lettres du campus de Moufia avec des prix de vente actuellement compris entre 11 et  30 euros.

De gauche à droite, au premier rang, Sabine Tangapriganin, technicienne en PAO et gestionnaire des publications, Katia Auzoux, gestionnaire des publications, au deuxième rang, Valérie Mesgouez, chargée de mission, Marie-Pierre Rivière, coordonnatrice administrative et technique des PUI et responsable du BTCR, Valérie Magdelaine- Andrianjafitrimo, directrice des PUI et Patricia Sitalapresad, secrétaire du BTCR et régisseuse financière.

 

Contact :
Valérie Magdeleine-Andrianjafitrimo, directrice des PUI
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